kiné-coin

Vu récemment le très attendu (par moi) The fountain de D. Aronofsky (je suis pas sûr de l'orthographe), qui avait en son temps commis les irréprochables Pi et Requiem for a dream. C'est beau, inspiré, candide et ambitieux à la fois, à la croisée de l'Expérience intérieure de Jan Kounen, 2001 de Kubrick - il y a du Roméo et Juliette, aussi, là-dedans, quelque chose de mélancoliquement grandiose, à moins que ce ne soit le contraire. C'est pas aussi PAN DANS TA GUEULE que Requiem, moins secouant, dans un sens, mais la bobine a une maturité narrative appréciable, les tics de montages (nerveux, les tics, nerveux !) d'Arronofski (je suis toujours pas sûr de l'orthographe) étant cette fois exploités de façon un peu moins voyante (mais tout aussi efficace). La bande originale, sans être aussi excellentissime que l'excellentissime one de Requiem est plutôt très bonne, signée (comme celle des 2 autres films de D. Arrrronovskï) par Clint Mansell, et performed par le Kronos quartet (idem que requiem) et (tan-tsan !) MOGWAI. Il y a notamment un morceau sur la fin qui dépote tout, le reste étant plus modeste de l'omni-dépotage.

j'ai changé d'vais : la BOF omni-dépote. Toute l'après-midi dans les oreilles, jusqu'au cortex. La mort est la voie de l'illumination (avant-dernière piste, traduction du titre). Putain de sa mère.

beaucoup moins spirituel... Arthur et Les Minimoys

Ca reste un film pour enfants, qui crée l'évènement d'une part parce que Disney ne sort aucun film ce noel et d'autre part parce que Luc Besson a annoncé que ce serait sa dernière réalisation (suites éventuelles de cet opus mises à part).
Néanmoins, si on est au courant que ce film est destiné aux enfants et aux adultes qui regardent les dessins animés, on apprécie l'humour, l'histoire et le graphisme. Si vous n'êtes pas fan des dessins animés, ne dépensez pas 8€ (+ ou -) attendez la sortie à la location
Votre vie ne changera en rien si vous ne voyez pas ce film, ca détend et c'est dans l'ambiance des vacances de noel
J'avoue quand même que les graphismes sont très bien fait, et pour l'inconditionnelle de Disney que je suis j'avoue que ca fait du bien de voir autre chose!

C'est le printemps du cinéma!
Pour ma part, dans la semaine je vais aller voir Golden Door avec Charlotte Gainsbourg
C'est un film sur les européens des années 20 qui sont partis aux Etats Unis, le "nouveau monde", dans l'espoir d'avoir une vie meilleure
Ils partent par bateaux entiers et découvrent à l'arrivée que le gouvernement us fait des sélections drastiques, pas seulement sur la santé mais surtout sur l'intelligence (la sottise étant contagieuse, c'est la justification que j'ai vu dans la bande annonce)
voilà, j'espère que ca va être aussi bon que l'extrait que j'ai vu!

et vous vous allez voir quoi?

Vu le docu allemand Notre Pain quotidien sur l'industrie alimentaire européenne. C'est à voir - une expérience sensuelle (ne manque que le toucher, puisque le goût on l'a déjà et l'odeur on frémit rien qu'à l'imaginer). du point de vue des compositions (immobiles, y compris dans leur mobilité), c'est assez photographique, avec un beau cadre bin plein, un authentique travail de composition, des formes et des couleurs, des volums, de la profondeur, sous une belle lumière franche, crue en intérieur, légèrement blafarde en extérieur - ça bouge dans le cadre, parfois le cadre translate, mais il reste toujours une majorité d'éléments invariants, de sorte que tout ela fonctionne comme une photographie animée - du cinéma, donc. Le film est très mature dans son discours : il évite d'en avoir un trop tranché ; il présente, simplement, s'en remet à l'objectivité des FAITS en juxtaposant 1) le travail à la chaîne dans l'industrie alimentaire 2) des plans d'ensemble des ensembles industriels de ladite industrie 3) des plans fixe des ouvriers de cette industrie pendant leur pose repas. Le coût de ce pain quotidien

J'ai aussi vu la semaine dernière (et en avant première, je vous prie) J'attends quelqu'un de Jérôme Bonnel avec E. Devos, JP Daroussin & un superbes jeunes comédien du nom de Sylvain Dieuaide, qui a quelque chose de très chouette dans le regard. Un très beau film, très humain, plein de fragilités quotidiennes, mais aux antipodes de tout apitoiement

J'avais aussi vu Le dernier roi d'Ecosse, avec une magnifique prestation de Forest whitaker, comme d'habitude. Un joli film dépaysant, qui commence dans une certaine insouciance, qui fait sourire et même rire, qui ne sombre que petit à petit dans quelque chose de pas croyable ; les ficelles ne sont pas trop grosses, ou le film réussit à les faire passer très bien (l'alibi "histoire vraie" n'y est pas pour rien, certainement). Quelques images cognent dans la tête, une scène ou deux secouent sérieux, mais on ne verse jamais dans la gratuité. C'est un très beau film.

Vu enfin, et c'est un incontournable, Le Direktor de Lars von Trier. Bon, je ne suis peut-être pas la personne la plus objective, vu que j'aime a priori les films de ce gars. Mais même a posteriori, il faut reconnaître que c'est plutôt chouette. Plus léger que précédement, le danois livre là une comédie, doublée d'une réflexion (légère, pas lourde) sur ce que c'est, justement qu'une comédie. Côté comédie, il faut reconnaître qu'on s'amuse pas mal, et le jeu des comédiens n'y est pas pour rien. Le réalisateur continue aussi son évolution / recherche formelle, travaillant cette fois sur la base de l'automavision, qui consiste à laisser choisir les paramètres de prise de vue à un ordinateur. D'où des cadrages parfois improbables, des coupures sèches, un montage qui a quelque chose d'inhabituel. Comme d'ordinaire avec les procédés formels du bonhomme (les caméras mouvantes du dogme, l'absence de décors de Dogville), j'adhère à fond, intellectuellement - puis j'oublie pendant le film. C'est ce que je trouve génial avec Von Trier : à chaque film, il réinvente sa façon de faire des films. Il tisse aussi une intertextualité filmique (?) assez réjouissante (en clair : dans ses films, des références à d'autres de ses films, qui font se regarder les oeuvres). Incontournable, pour moi.

J'irai aussi voir, sous peu : 300 (hé oui !), Entre adultes, La cité interdite ; et taxi4 (non, j'déconne)

Profitez donc du printemps du cinéma pour voir Le labyrinthe de pan, si vous l'avez raté

vu Dark horse, très très chouette !! Film porté avec force par sa musique (slowblow), par le cadrage et l'ambiance générale. A voir en VO absolument. Un détail : le film est tourné en NB à part pour une seule et unique séquence en couleur... je vous en laisse la surprise..

Entre Adultes, c'est un montage (à la chaîne) de 8 scènes homme-femme, qui parlent de relations hommes-femmes. Bateau sur le papier, c'est très humain, y compris au sens de : réaliste. Pychologiquement profond, le genre de film qui alimentera des débats sans fin sur ce qu'on aurait fait à la place, sur qui est le plus méchant, qui est vraiment la victime, est-on libre de, comment faut-il... un joli film magnifiquement servi par une brochette d'acteurs pas connus (de moi, en tout cas), d'un naturel épatant

Changement de registres, chapitre détournements :

Mozinor
https://www.dailymotion.com/video/x6jby_bite-it

et le makin off :
https://www.dailymotion.com/mozinor/video/xw7an_bite-it-making-of-defoncer-la-ronde

Et puisque c'est fin j'en rajoute une couche
Joelamouk - Le bol (le fameux)
http://www.joelamouk.com/LES-VIDEOS/detourn-02/detourn02.html

Merciii Pasc

j'ai vu Anna M., c'est drôlement bien. Fort & tout. Pas de quoi le comparer à du Polanski comme l'ont fait certans critiques quand même.

Incroyablement réaliste, Anna M. ! Belle réussite d'avoir su porter à l'écran un cas d'érotomanie de cette manière aussi épurée que puissante.

vu Très bien merci, efficace critique de la société actuelle, plaisant !

vu Control d'Anton Corbijn, film (non documentaire) dédié à la courte vie de Ian Curtis, chanteur de feu joy division (devenu après sa mort New Order). Comme on pouvait s'y attendre de la part de Corbijn, photographe autant que réalisateur, qui avait eu l'occasion de travailler avec Joy Division à l'époque, le film est très humain, très simplement humain. Loin de la fanmania, loin même de l'exagération d'un succès. Ici, tout est mis à distance, peut-être par le somptueux noir et blanc dans lequel tout est filmé, certainement aussi par la succession de plans fixes, ultra photographisant, qui tiennent lieu de film, sans pour autant faire perdre aux scènes jouées leur dynamisme. Ici la musique, la scène, ne sont que des épisodes de la vie d'un homme, épisodes parmi d'autres - certes signifiants, mais néammoins dérisoires. Le tout, et notamment, le Ian Curtis, est magnifiquement interprêté et, ce qui ne gâche rien, admirablement servi par une bande son précisément admirable. A noter que, pour les scènes live, les acteurs jouent live, justement : no playback. Et à ce jeu, la voix de Sam Riley est criante de vérité.
J'en fini en soulignant que l'on peut voir ce film sans rien connaître à joy division, puisqu'il ne s'agit en aucun cas d'un film sur la musique (gloire à toi, Anton Corbijn !). Simplement l'histoire d'un grand gâchi d'une toute petite vie. Et l'ésthétique épurée, contrastée, manchesterienne et morose de l'ensemble, les silences impossible de Curtis et ses regards justifient à eux seuls le déplacement

J'ai vu plein de choses depuis la dernière fois, mais je pense qu'on peut aller jeter un oeil au film JCVD, qui parle de Jean Claude Van Damme, avec Jean Claude Van Damme - c'est même parfois touchant, et dans une teinte saturée de vert (?) très sympatoche, avec un effort de travail de cadrage intéressant. Avis aux amateurs !

Ah, très bien! J'avais vu la bande annonce et un petit reportage dessus, et en tant que absolument pas fan de Van Damme (sa bêtise a tendance à fortement me gonfler et ses films aussi, mais bon, je suis une fille); je me suis dit que ça pourrait être soit habituel, donc hors de question d'aller le voir, soit bien foutu, et alors oui, je serais curieuse d'y jeter un coup d'oeil et d'être peut-être surprise. Donc merci C pour ce retour

c a écrit:

dans une teinte saturée de vert (?) très sympatoche,

3 films très chouettes :
- Ciao Stefano
- 2 jours à tuer
- un conte de noël.

Tous font un portrait acide mais humain de la structure familiale et des non dits. Avec brio.

Phénomènes est nul nul nul

Shyamalan j'ai laché depuis longtemps ^^"

t'as bien fait - finalement, ce mec n'a vraiment fait que 6ème sens ; pour lr este, il vit sur une réputation imméritée

A bord du Darjeeling express (enfin vu, c'est pas trop tôt) c'est super chouette. Je regrette juste que Bill "ghost busters" murray n'y ait un rôle si subliminal. Mention spéciale pour la bande son ("dont play with me, 'cause you play with fire"), les 3 frères kitsch et délicieux, les dialogues / situations milimétrés et so british, les gueules & les seconds rôles, l'intelligence, la finesse, la légerté, les ralentis, le rythme de l'ensemble, hyper maîtrisé, l'humaine condition. Du bon, rien que du bon !

J'ai raté la fête du cinéma, Dimanche j'étais dans le sud, Lundi j'avais une réunion toute la journée et hier il y avait du monde à manger chez moi.

Les autres années je voyais entre 9 et 11 films pendant ces 3 jours...

Parmi ceux que vous avez cité, j'ai vu 2 jours à tuer qui est vraiment magnifique, poignant mais magnifique !!! Oh et la chanson de Reggiani à la fin m'a achevée !

ouais, je suis pas fan de Reggiani, mais ça venait BIEN, à la fin de ce film

Moi non plus, pas fan de Reggiani, c'est pas vraiment ma génération en plus, mais là !!!!

superbe ce film...

J'en entends trop de bien faut vraiment que j'y jette un oeil ^^

atten tion à l'effet trop de bien, quand même : c'est un bon film, mais pas le plus rgand film de l'année non plus ; il ne manque d'ailleurs pas de défauts (comme une certaine simplicité dans le fond, une naïveté un peu grosse, des ficelles bien visibles, des personnages inégaux et des dialogues parfois mal adroits que peuvent avoir de temps à autre du mal à servir des comédiens pas inspirés au max - Dupontel se démène, il n'y a aucun doute, mais c'est parfois trop explicitement démené)

C'est vrai, c'est toujours utile de le rappeler.

moi j'ai vu Indiana Jones dimanche
Qu'est-ce qu'il a vieilli Harrisson Ford...

Idem, vu la semaine dernière.
Par contre je suis déçu par un aspect du scénario.

Spoiler: